Le couloir est vide
Les couleurs s’évaporent
Les désirs s’effacent
Le silence s’invite
Il ne reste que quelques secondes
Son visage disparait
J’avorte mes songes
Crois mes mensonges
La foule s’évanouit
La ville s’endort
Et je reste seul
Ici dans l’effroi
Perdu au creux
Des vallées tourmenteuses
Je sens que je perds pied
Je tombe de haut
J’avorte dans ma tête en bulle
J’avorte les possibles
J’avorte les mondes ouverts
J’avorte ma raison d’être
Silence froid
Des solitudes
Je m’endors
Une fois encore sans vous